agitation émotionnelle girondeComment pourrait-on définir cet état ?

Comme un mélange de sensations envahissantes, récurrentes, dont on ne connait pas toujours la cause. Un énervement intérieur qui brasse mille idées, des scénarios catastrophes, des monologues incessants avec soi-même et surtout un comportement fébrile, pas toujours perceptible de l’extérieur. Qui ne connait pas cet état ? Il peut répondre à des situations ponctuelles et durer quelques jours et également faire partie intégrante de nous et être constamment présent.

Comment vit-on avec cet état d’agitation permanent ?

En général, on choisit plutôt de le museler, de lui trouver des parades : se plonger dans l’hyperactivité, se perdre dans le sport à outrance, les addictions ou pire encore, le laisser filtrer comme la vapeur d’une cocotte minute, par vagues, par un comportement agressif, des énervements avec ses proches, les objets qui nous entourent ou alors sombrer dans une solitude et une mélancolie qui peuvent mener à la dépression … les exemples seraient nombreux.

Quelles réponses apporter ?

La première des réponses, c’est de considérer que la transformation ne viendra JAMAIS des autres, ni des événements à venir, mais de NOUS. Chacun est l’acteur et le metteur en scène de sa vie. On peut pleurer pendant des années sur une enfance brisée, sur des rencontres qui nous ont blessés, trahis, abandonnés, violentés, sur des choix malvenus ou des occasions perdues. Sans jugement aucun, car peu de personnes savent sortir naturellement du rôle de victime. C’est en fait le plus difficile à faire car il n’est pas toujours facile de comprendre que nous avons LA RESPONSABILITÉ de tous les événements de notre vie. C’est plus facile de penser que ce sont les autres qui sont les responsables de nos malheurs.

Transformer cette perception des événements est un véritable électrochoc pour notre mental qui aura bien du mal à l’assimiler… Pensez, des années de cohabitation entre la douleur, ses bourreaux et notre place de victime…

Et on fait comment ?

Commencer avec beaucoup de patience, à comprendre que nous possédons en nous, cette merveilleuse capacité de transformer de l’intérieur, nos lues intimes vers un apaisement et une sérénité, nécessaires à l’équilibre émotionnel.

La classe de maternelle …

Imaginons que nous ayons dans notre for intérieur une classe de 25 élèves de maternelle, tous agités et hurlants. Tous ont quelque chose à dire, mais comme ils ont l’impression et sans doute l’habitude de ne pas être écoutés, ils hurlent encore plus fort et se démènent dans un tourbillon incessant.

Il est temps de reprendre sa classe en mains, cependant ce n’est pas par une répression autoritaire que l’on fait taire des enfants agités. C’est en leur donnant la certitude que l’on va s’occuper de chacun d’entre eux, mais UN par UN et chacun à leur tour.

Et c’est ce travail là qui amènera l’apaisement. On reste maître du jeu et c’est nous qui décidons de nous poser, pour écouter chaque enfant à son tour, dans la plus grande des écoutes, celle qui fait silence et qui laisse le temps et la place de s’exprimer. On va écouter ses douleurs, ses larmes, ses peurs mais en toute sécurité pour lui, puisqu’il n’est plus abandonné à sa souffrance. C’est vrai avec tous les enfants du monde, pourquoi ne pas l’adopter pour nous ?

Envoyons ce message à nos enfants intérieurs. Laisserons-nous ces enfants continuer à se débattre ? Nous ferons du mieux que nous pourrons, sans doute en tâtonnant au départ, mais notre envie de bien faire portera ses fruits et c’est ainsi que l’on va apprendre petit à petit à vraiment s’aimer.

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